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La rénovation d'un parquet

1. La rénovation classique.

 

Après 20 ou 25 ans d'utilisation, il est normal que l'usage - et l'usure - ait fait son œuvre : taches, traces d'usure (aux endroits de passage), petits souvenirs de nos amis à quatre pattes, griffes, coups, ... tout cela est normal. Des produits d'entretien peuvent (doivent ...) être utilisés, à intervalle régulier, mais il faut vivre aussi, et les dégradations citées plus haut doivent être acceptées.

 

Pour retrouver un parquet véritablement neuf, le travail est généralement identique d'un client à l'autre. Les parquets et planchers intérieurs se rénovent par un ponçage total (dit "ponçage à blanc") et un nouveau traitement de finition, soit une nouvelle vitrification ou une mise en huile. Il faut noter que ce genre de rénovation est identique pour les parquets massifs et les parquets semi-massifs (parquets contrecollés).

Rénover un parquet demande des machines professionnelles appropriées : ponceuses à bandes et bordureuses. Les monobrosses proposées en location ne conviennent pas pour un ponçage à blanc.

Elles ne sont utiles que pour un ponçage fin ou un égrénage de vernis.

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Une finition résistante ne peut être obtenue que via des produits strictement professionnels. Nous privilégions la gamme "Parqueteurs" du fabricant français BLANCHON. Cette gamme ne se trouve pas en magasin et n'est pas accessible aux particuliers. Cette gamme nous est livrée directement par les délégués qui nous informent des dernières évolutions et astuces afin de garantir les meilleurs résultats possibles.

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Bien entendu, une remise à neuf pour cause d'usure normale ne recouvre pas tous les cas de figure de la rénovation de parquets. D'autres raisons peuvent être :

2. Interventions pour cause de soulèvement du parquet.

C'est sans aucun doute la raison la plus fréquente des appels que nous recevons : le parquet s'est soulevé, un peu, beaucoup...L'intervention du parqueteur consiste alors à arracher la partie soulevée et à remplacer les éléments enlevés. Ce travail s'accompagnera quasi tout le temps d'une rénovation complète de la pièce (ponçage à blanc + nouveau traitement) et de la création de nouveaux joints de dilatation en périphérie. Pour ce faire, les nouveaux outils tels les scies électriques à oscillations sont très utiles.
 
Mais pourquoi un soulèvement ?

a. Un dégât des eaux.

Qu'elle vienne du dessus (plafond ou toiture qui perce) ou du dessous (rupture de canalisation dans la chape), l'eau est le pire ennemi du parquet. Les fibres du bois vont absorber l'eau et gonfler. Tel un spaghetti qui gonfle à la cuisson. Les éléments de parquet vont donc avoir besoin de plus de place. Ils commencent par utiliser les joints de dilatation que le placeur a laissé en périphérie de la pièce mais, si cela ne suffit pas, ils trouveront la place nécessaire en se soulevant. Rien ne résiste à ce gonflement, pas même la colle la plus puissante. Les planches vont se tordre, se soulever, se décoller.

b. Un support trop humide au moment de la pose.

Une arrivée d'eau bien visible n'est pas la seule cause d'un soulèvement du parquet : une chape dont on a mal jugé de la siccité au moment de la pose est une autre raison. L'idée répandue selon laquelle 1 semaine d'attente par centimètre de chape (neuve) est suffisant pour avoir un support sec et adapté à la pose d'un parquet en bois est malheureusement fausse. 15 jours est plus proche de la vérité et encore ! En fait le temps d'attente est exponentiel par rapport à l'épaisseur de la chape. 15 jours par centimètre pour une chape "standard" de 6 cm est correct, mais ce n'est plus suffisant pour une chape plus épaisse car il s'agit d'attendre que TOUTE l'humidité s'en soit allée. Si ce n'est pas le cas, la chape continuera à sécher, lentement, et c'est le bois qui "encaissera" l'humidité. C'est la raison pour laquelle des dégâts peuvent n'apparaître que des semaines, voire des mois, après la pose. UN SEUL instrument permet de vérifier efficacement le taux réel d'humidité dans une chape : il s'agit de la bombe à carbure. Un extrait de chape est enfermé dans une espèce de thermos avec un peu de carbure de silicium qui réagit en cas de présence  d'humidité : la pression augmente à l'intérieur du "thermos" (la "bombe") et un manomètre permet de lire le pourcentage d'humidité résiduelle.


 
 
 
 
 
 










 
 
​c. L'absence de joints de dilatation.

Un parquet ne peut rien toucher ! Aucun obstacle ne peut empêcher un parquet de se dilater légèrement (3 - 4 mm pour toute la surface). Ce phénomène est normal : le bois absorbe l'humidité présente et ses veines grossissent en conséquence. Bien souvent lors de la pose, on vérifie la présence des joints de dilatation en périphérie sans s'apercevoir que le parquet est bloqué par un tuyau de radiateur, un seuil de pierre, le carrelage d'une pièce adjacente, etc. Et un seul point d'arrêt suffit pour empêcher la dilatation de l'ensemble.

d. Un choix inapproprié de l'essence de bois.

Certaines essences de bois exacerbent le problème de la dilatation due à l'humidité. Des essences telles le Hêtre ou l'Erable sont particulièrement "nerveuses" et leur utilisation est totalement déconseillée dans des pièces humides comme une salle de bain. La moindre augmentation de l'humidité ambiante va être absorbée par les fibres de bois et celles-ci vont gonfler. Au contraire, des essences telle le Teak, l'Ipé ou le Padouk (et les essences de bois exotique en général), riches en huile, absorberont peu l'humidité et ne bougeront pas.


3. Interventions pour cause de rétraction du parquet.

Situation inverse de la précédente, cette situation est plus rare : après quelques mois on observe de trop nombreux écarts entre les éléments de parquet. Il n'y malheureusement pas de solution à ce problème. Combler les vides à l'aide de mastic teinté ou de résine synthétique n'est pas élégant et sans doute pire que mieux.

L'apparition des interstices s'explique principalement par :

a. La pose du parquet alors que le support n'était pas totalement sec.

Le bois a donc absorbé le peu d'humidité qui restait dans la chape. Trop peu pour provoquer un soulèvement du à la dilatation exagérée (cfr point 2), mais suffisamment pour provoquer une très légère dilatation de chaque élément. Au fil des mois, cette humidité va disparaître et chaque élément va se contracter, provoquant l'apparition d'interstices. Comme ceci :
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 




a. La pose du parquet alors que le bois utilisé n'était pas totalement sec.

Dans ce cas les lames de parquet vont continuer à sécher après la pose, ce qui réduit la taille des fibres et, partant, la largeur des lames. Le résultat est le même : apparition d'interstices entre les éléments de parquet.

4. Interventions pour réparations diverses.

Bien entendu nous pouvons intervenir pour des réparations ponctuelles : remplacement d'une lame fissurée ou abîmée, tache due à des déjections animales, plinthe détachée, etc.

Retenez que les travaux de rénovation de parquet se font le plus tard possible dans une rénovation globale. Parqueteurs et peintres sont les derniers à intervenir. Le revêtement de sol doit en effet être utilisés par tuus les corps de métier, autant garder le ponçage du parquet pour la fin des travaux.

Bombe à carbure et sa malette.
Interstices inter-lames
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